mercredi 20 novembre 2019

Des édifices , des arbres, des humains : fragilité des structures complexes




En ce mois de novembre la nature est bien présente pour nous ramener à un minimum d'humilité.
Oui nous concevons des systèmes, des machines, des édifices, des outils complexes.
Oui nous avons commencé à sortir de notre espace terrestre grace à ce développement technologique.
Mais une simple chute de neige peut nous ramener à ce que nous sommes : des êtres fragiles comme tout ce qui nous entoure ici bas.

Le corollaire de la complexité est bien l'extrême fragilité. A nous de prendre garde afin d'éviter le grain de sable qui bloque la belle mécanique.

Pour moi, la moralité des épisodes dramatiques de ces neuf derniers jours c'est la nécessité toujours plus grande d'une véritable solidarité, d'un effort de chacun pour privilégier la cohésion sociale sur l'individualisme.

Dans cet esprit je salue le dévouement de mon Maire : en pleine obscurité vendredi soir il s'affairait dans les locaux de la Mairie à trouver des solutions pour le village. Vint alors à lui un responsable de convoi originaire de Chambery pour dépanner un transformateur dans la Drôme. L'homme d'Enedis voulait savoir si l'accès à notre pont ne serait pas bloqué la aussi par des chutes d'arbres.

Notre Maire le rassura et en échange lui demanda s'il pouvait intervenir là un instant pour rétablir l'alimentation électrique du village. Heureusement la manoeuvre fut aisée pour ces professionnels.
Grâce à cet échange de bons procédés je trouvais après 22h une maison chaude à  mon retour d'un déplacement en Île de France depuis jeudi en début de matinée.

A ce retour j'ai constaté ce que la neige lourde avait provoqué comme fractures d'arbres jusque-là réputés solides , comme un vieux chêne aux pattes d'éléphant (
Céleste     ).
Le long des routes les noyers, les pommiers, les chênes attendaient les secours des services de déblaiement pour qu'ensuite on puisse panser leurs plaies.

Oui, encore une fois, comme Céleste  avec sa guitare il importe d'abord de réchauffer les coeurs blessés par la froidure d'une société dont la mécanique s'emballe ou se bloque par manque d'énergie ou d'esprit solidaire.

Par ailleurs, moi qui ne suis pas scientifique de formation, j'ai été intéressé par les propos tenus par Marc Halevy ( présenté comme un philosophe et chercheur en science de la complexité ).

Dans le cadre de ce blog,  que j'ai présenté comme un lieu ouvert a  des contributions partagées pour aider à la reflexion sur notre nécessaire évolution face aux défis actuels, je soumets à mes lecteurs le thème de la complexité à un débat ouvert.





3 commentaires:

  1. C’est un débat crucial en effet. Notre époque toujours plus individualiste donne de quoi se poser des questions quant au devenir de chacun dans un système aussi fragile.
    La solidarité ...je me posais la question de la nature humaine en regardant le premier épisode de la série «  le bazar de la charité »
    Cette série relate le tragique incendie qui toucha à la fin du XIX* siècle un grand magasin parisien.
    Or pendant l’incendie on voit nettement que la foule en panique essaie de faire tourner la porte à tambour dans les deux sens.
    Et surtout, on constate avec horreur que les hommes utilisèrent leur force physique contre les femmes en les tapant et en les écrasant.
    La scène extrêmement bien reconstituée montre à quel point le cerveau reptilien reprend le dessus en cas de problème...
    Bref dans un monde de plus en plus sécurisé, sécuritaire, où tout semble sous contrôle, il est inquiétant de s’apercevoir que la complexité des systèmes les rend aussi fragiles.
    J’irai jeter un œil aux conférences que tu cites...
    Merci d’avoir suivi mon conseil, Petrus.
    Bises solidaires

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  2. Ce que tu dis de la série du Bazar de la Charité me remémore l'épisode tout aussi dramatique de l'incendie du 5/7 dancing de Saint Laurent du Pont. Là encore les tourniquets etaient en cause ainsi que l'affolement général....

    Oui, tu verras que les réflexions de Marc Halevy sont d'un intérêt certain.
    Je retiendrai déjà cette idée que les êtres se développent dans le cadre d'un processus individuel et que l'idéal serait de trouver le juste équilibre entre individuation et intégration.
    En d'autres termes :
    Vivre ensemble est une nécessité biologique. Mais le partage de connaissances ( de soi, du fonctionnement de l'univers) , la découverte de la richesse infinie d'une interaction positive entre les êtres devraient nous amener peu a peu a passer du vivre ensemble forcé au vivre ensemble choisi et joyeux.

    Merci pour ta contribution

    Bises

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  3. Vos mots se complètent admirablement avec ceux de notre précieuse amie Célestine.
    Merci d'avoir suivi son conseil.
    ~L~

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