vendredi 29 novembre 2019

L'Appeau là , c'est de la Blanche......





Partir de son désir personnel de toute puissance sur l'humanité en se prétendant l'élu du Ciel, voilà la vanité  de tous les tyrans.

Ceux là ignorent le discours de la sagesse : "Si haut que l'on soit, on n'est jamais assis que sur son propre fondement. "

Et Peaulablanche ( Céleste : Ultra White) ferait bien de méditer cela.

Le service de la collectivité requiert une volonté d'écoute tous azimuts, afin d'offrir une vision, un chemin que chacune et chacun pourront emprunter sans crainte.

Quand l'ego amplifié est le seul guide de l'élu, alors la population a au contraire tout à craindre.

Qui n'a jamais envisagé d'avoir plus de moyens financiers,  de moyens d'echanges  ?
Cependant, à l'épreuve des faits, conditionner l'existence à l'avoir en excès  pour son seul usage, est la voie la plus directe pour succomber dans des affres infernales. Cela devient une addiction mortelle.

La sagesse passe par une sobriété heureuse qui ne saurait être reprochée, à  quiconque la vit, par celui qui prêcha l'humilité et le partage.

Tuiles et tuiles







Les tuiles que l'on prend ou bien celles qu'on ne peut éviter de recevoir....

Voilà ce que m'evoque le texte  de Céleste
Tout d'abord j'avais ce réflexe de me dire "des bêtises on en a tous fait" et d'en rire....

Et puis je me suis revu à l'âge de 8 ans passés  ...

C'était par un beau matin d'hiver :
En sortant de l'école, sur le trottoir fortement enneigé, je hâtais le pas pour retrouver à proximité la chaleur de l'appartement familial.... Quand soudain une boule de neige dure et froide vint m'atteindre au niveau du cou . Stupeur, désagrément, colère et envie de réagir se succèderent en moi.

Sans plus réfléchir je résolus de répliquer... Manqué ! Ma boule, dirigée vers l'ecolier lanceur qui avait déjà traversé la rue, vint s'applatir sur le pare-brise arrière de mon Enseignant.....
Et lorsque, par décision maternelle ce jour meme je regagnais ma classe avec un retard certain cet après-midi là, mon Enseignant m'accueillit comme on l'eût fait vis à vis d'un chien dans un jeu de quilles....

Quelle tuile !
Dans l'un et l'autre cas je fus totalement dépourvu d'argument au regard de la colère de l'enseignant.....

Et pourtant tout était parti d'une simple bêtise du camarade de classe qui n'avait sans doute voulu faire autre chose que me faire une blague.....
Mais il vrai que tout dépend de l'angle de vue, du point de vue de celui qui prend la tuile ou de celui qui la reçoit en situation légitime.....

mercredi 20 novembre 2019

Des édifices , des arbres, des humains : fragilité des structures complexes




En ce mois de novembre la nature est bien présente pour nous ramener à un minimum d'humilité.
Oui nous concevons des systèmes, des machines, des édifices, des outils complexes.
Oui nous avons commencé à sortir de notre espace terrestre grace à ce développement technologique.
Mais une simple chute de neige peut nous ramener à ce que nous sommes : des êtres fragiles comme tout ce qui nous entoure ici bas.

Le corollaire de la complexité est bien l'extrême fragilité. A nous de prendre garde afin d'éviter le grain de sable qui bloque la belle mécanique.

Pour moi, la moralité des épisodes dramatiques de ces neuf derniers jours c'est la nécessité toujours plus grande d'une véritable solidarité, d'un effort de chacun pour privilégier la cohésion sociale sur l'individualisme.

Dans cet esprit je salue le dévouement de mon Maire : en pleine obscurité vendredi soir il s'affairait dans les locaux de la Mairie à trouver des solutions pour le village. Vint alors à lui un responsable de convoi originaire de Chambery pour dépanner un transformateur dans la Drôme. L'homme d'Enedis voulait savoir si l'accès à notre pont ne serait pas bloqué la aussi par des chutes d'arbres.

Notre Maire le rassura et en échange lui demanda s'il pouvait intervenir là un instant pour rétablir l'alimentation électrique du village. Heureusement la manoeuvre fut aisée pour ces professionnels.
Grâce à cet échange de bons procédés je trouvais après 22h une maison chaude à  mon retour d'un déplacement en Île de France depuis jeudi en début de matinée.

A ce retour j'ai constaté ce que la neige lourde avait provoqué comme fractures d'arbres jusque-là réputés solides , comme un vieux chêne aux pattes d'éléphant (
Céleste     ).
Le long des routes les noyers, les pommiers, les chênes attendaient les secours des services de déblaiement pour qu'ensuite on puisse panser leurs plaies.

Oui, encore une fois, comme Céleste  avec sa guitare il importe d'abord de réchauffer les coeurs blessés par la froidure d'une société dont la mécanique s'emballe ou se bloque par manque d'énergie ou d'esprit solidaire.

Par ailleurs, moi qui ne suis pas scientifique de formation, j'ai été intéressé par les propos tenus par Marc Halevy ( présenté comme un philosophe et chercheur en science de la complexité ).

Dans le cadre de ce blog,  que j'ai présenté comme un lieu ouvert a  des contributions partagées pour aider à la reflexion sur notre nécessaire évolution face aux défis actuels, je soumets à mes lecteurs le thème de la complexité à un débat ouvert.





lundi 4 novembre 2019

Rencontre

La vie,  ce chemin parsemé de rencontres...

Petit Prince je m'interroge :
Pourquoi suis je parti ? Pourquoi ai je quitté ma planète, ma Rose, mes baobabs ?

Ma Rose venait de reconnaître ses faiblesses et d'avouer son amour.
Moi j'avais tellement envie qu'elle soit heureuse...
Et j'étais fier de pourvoir au bien être de mon petit monde .

Alors pourquoi suis je parti ?
Que voulais je de plus ?
Que me manquait il ? Un ami ?

En fait je cherchais à faire des rencontres,
à me trouver par hasard en contact avec quelqu'un d'autre.

Pour cela j'ai pris le risque de laisser le petit monde de l'asteroïde B 612 se débrouiller seul sans mon aide.
Mais j'étais tellement troublé par les réactions de ma Rose que je suis parti en envisageant même de ne jamais revenir.

Je suis passé d'abord de planète en planète pour distraire mon esprit de ces troubles.
La rencontre d'un Roi, d'un vaniteux, d'un buveur invétéré ,d'un businessman , d'un allumeur de réverbère , d'un vieux géographe m'ont révélé la nature profonde du Petit Prince que je suis.

Avec le Renard j'ai appris ce que représente une rencontre qui n'est pas superficielle . J'ai découvert l'art d'apprivoiser l'autre : le respect, l'écoute et le partage qui développent le sentiment d'amitié.
J'ai compris que la richesse des qualités d'un être n'est jamais apparente et que leur découverte repose sur un patient apprentissage de l'amitié . Cela requiert un coeur ouvert . Seule cette ouverture permet de dépasser la barrière d'une première impression parfois trompeuse .
Le coeur ouvert permet de connaître l'autre au delà de l'écorce superficielle .

J'ai réalisé que le langage du coeur est sans doute plus pertinent que celui des mots. La fragilité de ma Rose était perceptible en dépit de sa volonté d'apparaître sûre de ses épines.
J'aurais dû laisser parler mon coeur et ne pas me laisser envahir par un sentiment de rejet.

Mais je ne regrette pas d'avoir entrepris ce voyage . J'ai gagné deux amis : le Renard et le Pilote.
Le Renard m'a fait comprendre mon amour pour ma Rose et m'a indiqué en quoi elle est unique à mes yeux.
Grâce au Renard j'ai pu transmettre au Pilote le moyen d'être toujours en lien avec ses amis en dépit de la distance.
Le Pilote m'a montré comment protéger ma Rose de l'appétit d'un mouton.

Désormais lorsque nous regardons le ciel chacun du bout de sa planète nous rions en pensant à l'amitié qui nous unit au delà du temps et de l'espace.




A mon père, Antoine de Saint Exupéry