Aujourd'hui je porte ma réflexion sur la notion de famille.
Communément cette notion nous renvoie à notre famille biologique, celle dont nous sommes légalement issus. Chaque être fera l'expérience de son existence, de sa présence plus ou moins longue à ses côtés, de son effet plus ou moins protecteur et rassurant. Mais, lorsque des instants de vie en famille ont provoqué des moments douloureux, certains en gardent une sensation de rejet et vont même jusqu'à prononcer l'anathème " Famille, je vous hais !" (André GIDE). Moi, en suivant l'exemple réaliste d'Hervé BAZIN, je dirai plutôt : "Famille je vous ai" .
A l'exception de ceux , nouveaux nés, qui survivent au massacre de leur famille, tout être fait au moins une petite expérience de la famille et doit bien admettre cette réalité : il est déjà bien d'en avoir une de famille, mais nul ne la choisit , elle s'impose à notre existence. Et l'évolution récente de nos sociétés n'éclaircit pas réellement la situation . .... Sans parler des adoptions non révélées aux adoptés, l'apparition des mères porteuses vient obscurcir l'horizon de ces enfants de l'ailleurs. Que peut on savoir en effet de l'impact psychologique sur l'enfant de ce passage par un corps extérieur à ce qui deviendra 'sa famille' ?
En tout état de cause restera le fait objectif de ce que l'état civil aura enregistré : l'enfant sera rattaché à cette famille F à laquelle l'acte d'état civil aura conféré valeur légale. L'être devra accepter l'idée d'avoir cette famille là. Pourtant je sais qu'il n'est pas toujours simple d'en rester à ce constat légal. J'ai recueilli le témoignage d'un ami 'né sous X' et qui, l'ayant appris, n'avait de cesse de connaître sa véritable parenté biologique. Denis porte en effet en lui la blessure de l'enfant qui ignore sa véritable origine......
Pourtant je ne suis pas indifférent à l'hypothèse de ceux (new age ou pas) qui prétendent que l'âme choisirait de s'incarner par la naissance dans telle ou telle famille. Sans admettre forcément pour vraie cette hypothèse, je la conçois positivement comme plus équitable, dans la mesure supposée où l'âme aurait eu pleine liberté de choisir un environnement (temporel, géographique, sociologique) propre à la famille élue.
En dehors de cette hypothèse non vérifiée, la vie sur terre nous oblige au moins à admettre la réalité objective de la famille légale, sinon à s'en réjouir, s'en féliciter... Pour ma part, j'estime avoir eu de la chance en la matière, et la chance de savoir éviter avec mes propres enfants de renouveler certaines erreurs commises par mes parents .....
En conclusion je puis affirmer : Famille je vous ai...me , moi