lundi 7 mars 2022

Famille, je vous ai ..,me moi....

 






Aujourd'hui je porte ma réflexion sur la notion de famille.

Communément cette notion nous renvoie à notre famille biologique, celle dont nous sommes légalement issus. Chaque être fera l'expérience de son existence, de sa présence plus ou moins longue à ses côtés, de son effet plus ou moins protecteur et rassurant. Mais, lorsque des instants de vie en famille  ont provoqué des moments douloureux, certains en gardent une sensation de rejet et vont même jusqu'à prononcer l'anathème " Famille, je vous hais !" (André GIDE). Moi, en suivant l'exemple réaliste d'Hervé BAZIN, je dirai plutôt : "Famille je vous ai" . 

A l'exception de ceux , nouveaux nés, qui survivent au massacre de leur famille, tout être fait au moins une petite expérience de la famille et doit bien admettre cette réalité : il est déjà bien d'en avoir une de famille, mais nul ne la choisit , elle s'impose à notre existence. Et l'évolution récente de nos sociétés n'éclaircit pas réellement la situation . ....                                                                                                      Sans parler des adoptions non révélées aux adoptés, l'apparition des mères porteuses vient obscurcir l'horizon de ces enfants de l'ailleurs. Que peut on savoir en effet de l'impact psychologique sur l'enfant de ce passage par un corps extérieur à ce qui deviendra 'sa famille' ?

En tout état de cause restera le fait objectif de ce que l'état civil aura enregistré : l'enfant sera rattaché à cette famille F à laquelle l'acte d'état civil aura conféré valeur légale. L'être devra accepter l'idée d'avoir cette famille là.                                                                                                                                               Pourtant je sais qu'il n'est pas toujours simple d'en rester à ce constat légal. J'ai recueilli le témoignage d'un ami 'né sous X' et qui, l'ayant appris, n'avait de cesse de connaître sa véritable parenté biologique. Denis porte en effet en lui la blessure de l'enfant qui ignore sa véritable origine......

Pourtant je ne suis pas indifférent à l'hypothèse de ceux (new age ou pas) qui prétendent que l'âme choisirait de s'incarner par la naissance dans telle ou telle famille. Sans admettre forcément pour vraie cette hypothèse, je la conçois positivement comme plus équitable, dans la mesure supposée où l'âme aurait eu pleine liberté de choisir un environnement (temporel, géographique, sociologique) propre à la famille élue.

En dehors de cette hypothèse non vérifiée, la vie sur terre nous oblige au moins à admettre la réalité objective de la famille légale, sinon à s'en réjouir, s'en féliciter...                                                                 Pour ma part, j'estime avoir eu de la chance en la matière, et la chance de savoir éviter avec mes propres enfants de renouveler certaines erreurs commises par mes parents .....

En conclusion je puis affirmer : Famille je vous ai...me , moi



3 commentaires:

  1. Voilà encore un sujet bien complexe, pour ne pas dire philosophique…
    Il y a famille et famille. Cette phrase de normand juste pour dire que selon les cas, nous aurons une famille aimante ou au contraire maltraitante … ou encore extrêmement contrôlante, omnipotente, écrasante, ce qui ne vaut guère mieux …
    Pour un enfant ne vaut-il pas mieux une famille d’adoption qui l’aime plutôt qu’une famille biologique qui le bat ?
    J’en ai vu passer des mioches esquintés par leur famille…et des familles d’accueil qui faisaient leur possible pour les requinquer.
    Mais la blessure principale, c’est surtout le manque d’amour. Et un enfant adopté à besoin de savoir, de comprendre quel manque d’amour a fait que ses parents l’ont abandonné. C’est cela, la vraie question.
    Quant à la chance, oui il y a une part de chance cents vrai, à avoir grandi dans une famille, avec des parents et des frères et sœurs. Cela n’empêchera jamais les maladresses de faire du mal, et les cabinets de psy sont pleins de gens qui ont été cabossés par leur enfance.
    Nous sommes des hérissons de Schopenhauer, ne l’oublions pas .
    •.¸¸.•*`*•.¸¸✿

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  2. Aider un enfant à trouver la bonne distance suppose dans tous les cas de figure que l'on s'entoure de sa présence non pour satisfaire un besoin personnel mais par amour inconditionnel, dans la conscience de ce que le rôle de parent implique .
    Le parent n'est là que pour aider l'enfant à prendre son autonomie au fur et à mesure de son apprentissage de la vie d'adulte. Ce rôle demande beaucoup d'amour, de don de soi....

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  3. Au moment où j'écris ce commentaire vous êtes avec "Elle", elle si généreuse avec ses enfants, ses petits enfants, ses amis. C'est Elle qui m'a donné l'envie de venir vous rendre visite pendant que vous visitez ensemble expos et autres lieux culturel et vous qui, par ce post me remettez en tête le questionnement posé par " La vie est un long fleuve tranquille" . A plus tard.....peut être.

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